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Paysages

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Triptyque sur toile "A Tinos", peinture à l'huile, 190 x 110

Tu coupes, tu scies et assembles,
Tu colles et sépares.
Tu lies.
Tu poses des morceaux.
Liaison-déliaison. A l’œuvre.

Tu traces des chemins…

D’ici j’écris.
J’écris que tu peins.
Je te vois peindre tout en te perdant de vue.
Tes gestes – danse muette -
Fouillent l’unité perdue.
Blocs bleus. Eclats verts.
    En miettes.

Tu traces des chemins…

Tu cherches une voie :
La continuité confond. Cherche le « faire qu’Un avec »
La contiguïté sépare et borde. Cherche « l’Etre avec »

Le choix obsède.
La réponse altère.

Tu traces des chemins…
                            Sylvie 30-03-2022

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Lignes d'horizon, peinture sur bois.

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Monde en miettes, peinture sur tarlatane 150 cm X 70cm

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Peinture sur chassis 150 cm X 70cm

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Peinture sur toile 140cm x 100cm
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Peinture sur toile 100cm x 160cm
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Peinture sur toile et tasse d'encre 25cm x 65cm

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3 tondos sur bois; diamètre 20cm
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Peinture sur calebasse 25cm x 35cm

Tondo sur bois 20cm x 20cm

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Acrylique sur toile 200cm X 180cm Acrylique sur toile 200cm X 180cm
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Acrylique sur toile 200cm X 180cm Acrylique sur toile 120cm X 200cm
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Acrylique sur toile 200cm X 50cm

Regarder du vert

Je crois effectivement que c’est dans ce plaisir ancré dans la matière (je ne parle pas des « effets » de matière, si scolaire et si palliatifs) mais ce plaisir de la faire venir, de la faire remonter, apparaître, être « là », maintenant, c’est là que cette expo ne ressemble pas à celle d’un autre. J. Bettini est arrivée à matérialiser sa couleur verte de prédilection dans quelque chose qui n’est que pictural, même s’il y a les toiles, les trames, les coutures, les tissages et leurs imprégnations.
On peut à mon avis alors parler de « l’échelle » des choses, incertaine, on est un peu obligé d’être dans quelque chose à voir, et pas se tenir à distance, devant. L’œil semblait à chaque fois devenir une main, tant ces deux choses me paraissaient liées chez elle. Alors, contemporain, là dedans ? Difficile d’y répondre en fait, c’est la question que je me pose tous les jours, sachant qu’on peut je pense être contemporain dans un autre rapport au temps ? (Morandi, c’est bien parce que justement ça dure 40 ans, c’est arrêté et ça continue pourtant…) Il y a bien sûr une lecture nostalgique de la peinture, surtout justement lorsqu’on convoque l’histoire de celle qui est abstraite. Mais peut être est-ce tout simplement cette résistance à ce monde d’images, à ce monde très court où l’on ne parle que de compression et de miniaturisation, d’instantanéité, que l’insupportable temps qu’il faut pour peindre me paraît jouable. Quelque chose de temporellement incorrect, la notion de présence, le rôle de la main pour connaître, trop souvent gommé de notre rapport aux œuvres d’art dans notre vie de tous les jours. Une forme de résistance ? Dans notre monde devenu celui du spectacle, il y a peut être, non pas à résister comme si l’on rêvait encore que les prophéties n’arrivent pas, mais à accepter que c’est fait, et c’est ce qui n’est pas spectacle qu’il faut décoder. Arrêter le temps, afin de poser un regard. Et voir « autrement », comme je réponds toujours à ceux qui me posent la question sur mon propre travail. Si je regarde des objets, je crois qu’on peut continuer à regarder du « vert » ?

David Bioules
Déc 07



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